La formation de l'île se situe entre 7 et 15 Ma. C'est une île volcanique et encore de nos jours, on peut observer les traces de la grande caldeira à l'origine de sa formation. L'île est située à 865 kilomètres à l'est-sud-est de la côte orientale de Madagascar et à 199 kilomètres à l'est-nord-est de Saint-Denis, à La Réunion.
L'île ne compte plus de volcans en activité2. On y trouve cependant des restes de cratères endormis, dont le Trou-aux-Cerfs1 devenu au fil des ans une attraction touristique. Celui-ci se situe dans le centre de l'île, à Curepipe. L'île Maurice couvre une superficie de 1 865 km2 et mesure dans ses plus grandes dimensions 65 km de long et 45 km de large. Son point culminant est le piton de la Petite Rivière Noire, qui s'élève à 828 m dans le parc national des gorges de Rivière Noire. Ses plaines côtières et son plateau central ont permis pendant longtemps la culture extensive de la canne à sucre et du thé. L'île Maurice est surtout connue pour ses magnifiques paysages. Le récif corallien qui l'entoure protège les lagons et les plages bordées de cocotiers et de filaos.
L'histoire :
Les navigateurs portugais furent les premiers Européens à découvrir et visiter l'île, à une date comprise entre 1500 et 1513. Ils l'appelèrent Cirné, du nom du navire du capitaine de l'expédition Diogo Fernandes Pereira.
Cependant, l'île demeura longtemps inhabitée jusqu'à l'arrivée des premiers colons hollandais en 1598, qui la nomment Mauritius en l’honneur du prince Maurice de Nassau, stathouder de la République néerlandaise. Elle fut ensuite colonisée par des Français de 1715 à 18104. Vinrent ensuite des Britanniques qui l'occupèrent par la force, avant que cette possession ne leur soit confirmée par le traité de Paris de 1814. L'occupation britannique dura jusqu'à l'indépendance de l'île, le 12 mars 1968.
La population :
La population de l'île s'élève en 2021 à 1 219 187 habitants, soit la majorité de celle de la république de Maurice. Ses habitants sont appelés les Mauriciens comme tous les habitants du pays.
L'économie :
Depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1968, Maurice est passée d'une économie agricole à faible revenu à une économie diversifiée à revenu élevé, basée sur le tourisme, le textile, le sucre et les services financiers. L'histoire économique de l'île Maurice depuis son indépendance a été qualifiée de « miracle mauricien » et de « succès de l'Afrique » (Romer, 1992 ; Frankel, 2010 ; Stiglitz, 2011).
Ces dernières années, les technologies de l'information et de la communication, les produits de la mer, l'hôtellerie et le développement immobilier, les soins de santé, les énergies renouvelables, l'éducation et la formation sont devenus des secteurs importants, attirant des investissements considérables de la part d'investisseurs locaux et étrangers.
Maurice n'a pas de réserves de combustibles fossiles exploitables et dépend donc des produits pétroliers pour répondre à la plupart de ses besoins énergétiques. Les sources d'énergie locales et renouvelables sont la biomasse, l'énergie hydraulique, solaire et éolienne.
Maurice est bien classée sur le plan de la compétitivité économique, du climat d'investissement favorable, de bonne gouvernance et d'économie libre. Le produit intérieur brut (PIB) était estimé à 14 milliards de dollars américains en 2019 et le PIB (PPA) par habitant était supérieur à 10 600 dollars américains, le deuxième plus élevé d'Afrique. En 2023, le pays est classé en 57e position (45e en 2022) pour l'indice mondial de l'innovation.
L'indice de facilité de faire des affaires 2020 de la Banque mondiale classe Maurice au 13e rang mondial sur 190 économies pour la facilité de faire des affaires. Selon le Ministère mauricien des affaires étrangères, les défis du pays sont la forte dépendance à l'égard de quelques secteurs industriels, l'importante fuite des cerveaux, la rareté de la main-d'œuvre qualifiée, le vieillissement de la population et l'inefficacité des entreprises publiques et des organismes parapublics.
Maurice a bâti son succès sur une économie de marché libre. Selon le rapport 2019 sur la liberté économique dans le monde, Maurice est classée comme ayant la 9e économie la plus libre au monde.
De beaux paysages :
Les plats typiques :
Briani : Ce plat originaire de la gastronomie musulmane des Indes, est composé de riz safrané, avec au choix du bœuf, du poulet ou plus rarement du poisson mariné, associé à un mélange d’épices et de légumes, le tout cuisiné dans un grand chaudron en cuivre nommé dègue.
Mine frit : Le mine frit est un plat de nouilles chinoises sautées aux légumes, avec des œufs, des crevettes et du poulet ou de la viande rouge. Il est accompagné d’une délicieuse sauce à l’ail ou au piment, qui lui confère ce petit goût relevé.
Bol renversé : Cette spécialité sino-mauricienne est concoctée à base de riz, avec des champignons, brèdes et autres légumes, d’un sauté de viande au choix, couronné d’un œuf au plat coulant. Il est disposé dans un bol avant d’être retourné dans l’assiette.
Rougail saucisse : Ce plat typiquement créole, accompagné de riz blanc et de lentilles, est principalement composé d’une sauce à base de tomate, d’ail, de gingembre, d’oignons, de piment et d’épices. À celle-ci, on ajoute du poisson salé ou « snoëk », prononcé sounouk à l’île Maurice.
Vindaye de poisson : Venant de l’ouest de l’Inde, le vindaye de poisson est frit dans l’huile avant d’être macéré dans un mélange d’épices, d’oignons, d’ail et de vinaigre pour relever les arômes. On l’accompagne de pain ou de riz avec un bouillon de brèdes.
Riz pulao : À base de viandes et d’épices, le pulao est originaire du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Il a été réadapté dans les cuisines mauriciennes pour devenir un plat typiquement créole avec des saucisses chinoises et un chatini de pommes d’amour pimentée.
Daube de poulet : La daube est une spécialité provençale, transmise aux Mauriciens par les Français. A l’île Maurice, elle est préparée avec du poulet plutôt que du bœuf, et se déguste avec du riz et une petite salade verte.
Salade de gâteux piments : On trouve ces succulentes petites boulettes salées à tous les coins de rue sur l’île. Préparées avec une pâte de pois cassés, du piment séché et des herbes aromatiques, puis frites à l’huile, elles se consomment aussi en salade. On y ajoute des oignons, des tomates, de la coriandre, du sel et encore une pincée de piment.